Introduction
1. Choix du crayon
2. Matériel de base
3. Taille de la mine
4. Le mélange à sec
5. Humidification
6. Étape par étape
La bataille
Chapitre 5
Technique complémentaire : l'humidification de la mine (mine soluble)
Avant de détailler cette technique essentielle que jemploie en complément du mélange à sec, je parlerai très succinctement des différentes manières dutiliser le crayon " aquarellable ".
Technique la plus usitée : passage du crayon puis dilution à leau
Cest celle qui se rapproche le plus de laquarelle. Le
fait de réaliser un premier passage au crayon permet de mettre
en place le dessin et de visualiser lensemble du travail avant de
le transformer en aquarelle par lapplication dun pinceau préalablement
trempé dans leau. Le pigment fixé sur la feuille va
alors se diluer à la manière dune aquarelle.
On peut de cette manière réaliser des aquarelles plus ou
moins soutenues, suivant la quantité de pigments que lon
a appliqués en premier lieu. Une fois le travail séché,
on peut revenir avec le crayon de manière classique pour réaliser
certains détails.

Exemple : dessin moitié aquarelle / moitié à sec
Autres techniques possibles
- On peut mouiller largement la mine du crayon et lappliquer ainsi
directement
- On peut faire linverse, mouiller au préalable la feuille
puis appliquer le crayon à sec
Personnellement,
les crayons solubles à leau ne me servent quà
réaliser des effets pour de petits détails, qui sont toujours
plus clairs que la couleur du fond (ceci pour des raisons de priorité
du foncé sur le clair : voir chapitre " mélange à sec ")
Cela consiste à humidifier le bout de la mine puis dapposer
lextrémité par-dessus un fond déjà travaillé.
De cette façon, la quantité du pigment ainsi transféré
est suffisamment importante pour opacifier totalement nimporte quelle
réalisation précédente.
Pour humidifier la mine on peut se servir dune éponge mais
je préfère utiliser quelque chose qui reste disponible en
tout endroit :
le bout de ma langue. Les mines étant fabriquées sans composés
toxiques on peut les employer ainsi sans risque (en ce qui me concerne
jai plus de dix années de recul et aucune réaction
cutanée ou autre symptôme nest à signaler
)
De plus, comme pour la réalisation de détails à sec,
il est possible de tailler la mine en fonction du détail à
effectuer avant de lhumidifier et de réaliser le détail.
Je peux ainsi réaliser des détails assez précis.
Les exemples sont nombreux, (se reporter aux tableaux de la galerie)
:
Dans " La bataille dAlexandre " : reflets dans
les nuages, sur les montagnes et sur les armures, pointes des lances,
feuillage des arbres, inscriptions sur les drapeaux
Dans " Naissance dun mythe " : reflets sur les
dauphins et nuages, feuillage, éclaboussures sous les dauphins
sortant de leau.
Dans " Crash " : tous les instruments de bord du cockpit
(chiffres, aiguilles
), reflets sur les boulons, projection deau
à grande vitesse.
Dans " Ô main divine " : poils et moustache de
la panthère.
Dans " LÉchiquier du destin " : marbrures, éclats,
chevelure blanche du vieillard
Dans " Emmanuelle " et autres nus : les petits éclats
de pierre.

Exemple dun éclat de "L'échiquier du Destin"
Dans
certains cas, une astuce permet des détails particuliers :
Notamment pour la réalisation des inscriptions sur les drapeaux
dans " La bataille dAlexandre " ou dans les cadrans
des instruments de bord pour " Crash ".
Si elles ne sont pas trop petites, on peut les réaliser sans utiliser
la technique du grattage (chapitre 4 " Mélange à sec ")
Je taille dabord la mine en conséquence. Puis je trace linscription
voulue avec la mine humidifiée. Elle ne sera pas parfaite du fait
de lécrasement de la mine. Je repasse alors la couleur de
fond pour égaliser ou lisser parfaitement les bords de linscription.,
cette fois-ci à sec et avec un crayon parfaitement taillé.
Exemple
1
Réalisation du fond avec linscription
effectuée par humidification de la mine

Exemple
2
Reprise des bords de linscription
avec la couleur du fond à sec

La hauteur réelle des lettres est de 4 mm.
Cette astuce reste valable pour nimporte quel détail qui peut être repris pour lui donner une forme spécifique.